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  • Elaine Tai

ZIPCY, UNE ARTISTE AVEC UN STYLE QUI APPORTE DU BAUME AU COEUR

Zipcy, tiré de l’anglais gipsy (gitan), est une artiste sud-coréenne au style qui ne laisse personne indifférent une fois avoir pris connaissance de son travail. Le coup de crayon de Zipcy est très facilement reconnaissable de par les tons chaleureux ainsi que le sentiment de réconfort qui émanent de ses travaux. Du détail de son tracé minutieux à l’observation complète de ses illustrations, c’est une explosion de sensations qui prend place.


J'essaie de devenir une artiste qui brille avec arrogance et fierté sans aucun revers ni honte dans ce que je fais.


Un tracé aussi captivant que le regard d’Esmeralda

De son vrai nom Yang Se Eun, le pseudo de Zipcy n'a pas été un hasard. Faisant directement allusion au film Disney Le Bossu de Notre-Dame, c’est au personnage très pieds à terre, fier, séduisant et envoûtant d’Esmeralda que l’illustratrice tire son art et s’inspire pour créer. Diplômée d’une école de cartoon et d’animation, Yang Se Eun a donc tout naturellement commencé à dessiner avec des traits bien définis, qui sont aujourd’hui une des deux caractéristiques majeures de son art. Parallèlement, la jeune femme a aussi été très influencée par l’art oriental, qui d’après elle “compose une multitude d’expressions avec une palette de couleurs limitée”.



TOUCH, un artbook qui fait ressentir les gens

Ce qui fait de Zipcy Zipcy, est sans aucune hésitation son volet TOUCH dans lequel elle a réalisé 1 à 2 illustrations par semaine, et ce, pendant un an et demi, soit un total de plus de 100 illustrations, exposées dans les pages de son artbook sorti en novembre 2018. Zipcy y a dépeint les moments les plus complices d’un couple. D’une simple balade dans un parc à une embrassade sous les lumières tamisées d’un salon, toutes les nuances de l’amour sensuel sont exposées. Cet aspect très intime et secret, rarement vu et représenté, touche littéralement tous ceux qui posent leurs yeux sur l’art de Zipcy. En s’aventurant dans cette dimension, la jeune femme marque les esprits et suscite beaucoup d’attention sur les réseaux sociaux, se faisant un nom en Corée du Sud comme à l’international. Dans une société très pudique, Yang Se Eun a su se frayer un chemin à contre-courant en dessinant ce qu’il y a de plus vrai et brut entre deux personnes qui s’aiment. Tout cela partait à la base d’une volonté d’illustrer sa relation avec son mari.


“Il y a tellement d’histoires d’amour, mais je n’ai pas vu beaucoup de travaux qui illustrent le côté sensuel d’une relation. J’ai voulu explorer cet univers et mettre l’accent sur le toucher.”



L’art de capturer l’essence du toucher dans tous ses sens


Partager le quotidien d’un couple est un sujet très commun chez les artistes, mais uniquement d’un point de vue externe, contrairement à l’art de Zipcy. Le spectateur se place à la première personne et ressent une toute autre sensation. Le jeu de couleurs concentré sur la peau des personnages représentés ainsi que leur regard sont la clé du succès de TOUCH. En effet, le rose est accentué aux endroits où la chair effleure une autre, où la peau ressent la chaleur de l’autre. Au milieu de tous ces détails se démarque également le regard des protagonistes, qui est un autre moyen de sentir et de toucher. “Toute personne qui aime peut ressentir mes illustrations”. A travers ses dessins, Zipcy rappelle que l’amour se traduit tout d’abord par la connexion la plus brute possible que sont le toucher et le regard, et que le romantisme représenté partout ailleurs n’est qu’une des multiples manifestations de ce sentiment complexe.

L’essence de l’amour est une chose rarement explorée et exprimée en Corée du Sud, qui est très timide à ce sujet.

Les dramas par exemple s’arrêtent très souvent au fameux baiser (très romantique au passage) et le définissent comme l’élément phare d’une relation. La série d’illustrations TOUCH a tellement marqué la Corée du Sud que Zipcy a été amenée à illustrer les étiquettes de fameuses bouteilles de soju, dont Bae Suzy en était l'égérie à l’époque : une mise en avant qui propulse encore plus l’artiste.



Aujourd’hui, à la tête d’un projet NFT (Non Fungible Token) nommé SuperNormal, 8 888 pièces uniques ont vu le jour depuis le stylet de Zipcy. L’artiste se lance dans l’univers complexe du Web3 en souhaitant toucher encore plus de personnes et les sensibiliser à son art délicat et cru à la fois.


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